Harmonisation des contourages
Dernière mise à jour : mardi 16 juin 2020La délinéation des volumes d’intérêt est une étape cruciale de la radiothérapie et peut être le siège d’importantes variations inter-observateurs. Le but de ce travail est de comparer et d’harmoniser les pratiques de délinéation entre les centres de radiothérapie, grâce à l’échange d’expérience et à l’évaluation par rapport aux données publiées.
Méthodologie employée
Les Oncologues radiothérapeutes et Physiciens médicaux des centres reçoivent :
- La description clinique du cas à contourer (données anonymisées)
- L’imagerie en coupe et/ou fonctionnelle
- Les consignes de contourage des volumes d’intérêt (volumes cibles et organes à risque)
Les différents volumes sont contourés dans un premier temps selon les pratiques des professionnels et transmis au Réseau Régional de Cancérologie qui centralise et réalise la comparaison grâce à des indices statistiques via une station AQUILAB (Rapport de volumes, volume commun contouré, volume supplémentaire contouré, overlap, indice de dice)
Les résultats sont ensuite présentés et discutés lors de groupes de travail de professionnels ou de réunions regroupant Oncologues Radiothérapeutes et Physiciens médicaux (réunions CRONOR). Des recommandations et des objectifs chiffrés sont définis pour améliorer la concordance entre les contours des professionnels.
Afin d’apprécier l’amélioration des indicateurs, les médecins contourent une seconde fois le cas clinique en tenant compte des recommandations. Une seconde analyse des résultats est effectuée.
Depuis 2019, le RRCRéseau Régional de Cancérologie extrait les indicateurs par centre afin de les transmettre aux professionnels pour une éventuelle valorisation dans le cadre des EPP mises en place en interne.
Dans un second temps, les professionnels ont souhaité étudier, pour certaines localisations, les pratiques de dosimétries entre les centres. Pour se faire, les mêmes cas cliniques sont utilisés que pour l’harmonisation des délinéations afin d’apprécier la concordance entre les dosimétries selon les techniques utilisées.
Les localisations étudiées
A ce jour, les professionnels des Hauts-de-France ont souhaité étudier les localisations suivantes :
- Prostate (3 cas cliniques : bas risque, haut risque aires pelviennes et loge de prostatectomie)
- Voies aéro-digestives supérieures (3 cas cliniques : oropharynx, cavum, pharyngolarynx)
- Sein (3 cas cliniques : sein N+ et boost, paroi N+ et sein)
- Poumon (1 cas clinique : poumon IIIb)
- Cerveau (3 cas cliniques : 2 glioblastomes – 1 stéréotaxie métastase cérébrale)
- Rectum (1 cas clinique : à venir)